We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

S​/​T

by PILOOPHAZ

/
1.
Anonyme et crucifié, pourvu de stigmates impalpables, L'optimisme est à six pieds sous terre, enfoui dans un cartable; Fruit de leurs incartades, où ils ne font que se dévaloriser. Du monde, mis à l'écart, je tarde à m'extérioriser, C'est terrorisé, comme des milliers d'hommes d'après tous leurs récits, Que je ne sais quoi viser, ce n'est pas de ma faute, tout pue la mort ici. Euricide et Orphée bien plus réels qu'Adam et Eve. Morfler rompit mes ailes et injecta du poison dans les lèvres ! Mais l'élève n'est plus sous le joux du maître, aujourd'hui marche Seul, suivant à la lettre un coaching digne de Joe Dumars. Je gueule mon indépendance, mon être et son intégrité, Ainsi que la faiblesse des rouages, comme tous de temps en temps grippés, J'entends bien que ripper le dvd de cette existence N'engendra pas la paix, mais peut m'aider au sein de ma résistance. Les distances se prennent, un pas de plus vers la liberté, Malgré le poids des chaînes : sentiment de légereté !
2.
Mental thalasso, par ce verbal assaut, je ne perdrais pas la soul, Jeune veau se libérant de lassos, ronge donc les tiens, je t’envoie la sauce. Dans mon délire je m’enterre, mais dis moi ce que j’y perd, Ceux qui ne cherchent que l’alimentaire finiront comme Christophe Riper. L’hypermarché du rap, une reconnaissance éphémère, Depuis que la rivière s’est faite mer, les sapes ont remplacé les nerfs. L’énergumène qu’est mon être, reste une entité, Une voix s’élevant face aux maîtres, même mauvaise en dictée, Dire que t’es fier d’être underground aujourd’hui fait rire, Mais je garde à l’esprit ces rêves brisés face à Séverine Ferrer. Vous me direz, squatter le playground et vendre 1000 disques c’est pire, Mais vouloir trop gagner dans le biz, à mon avis c’est perdre. Eperdument convaincu que l’argent tue ta démarche, C’est juste des taros de putes à débattre, pour vendre un tas de cul-de-jattes en échasses, et devine qui s'en échappe, l'homme dont les textes effraient les foules, jusqu'au fin fond de son échope, reste vrai et en effet se défoule. Je chronique ma vie sur skeudi, back from the dead à l’Eric Shroody, Lyrix crades pour les real hip-hop heads, n’accorde de crédits Qu’à ceux qui riment et restent crus, hardcore hip-hop institut, Ceux pour qui le respect reste dû, loin de ce moov qui se prostitue. Intente un procès à ceux qui au milieu des tass' titubent, Quitte à me faire rosser, c’est plus fort que moi mec, il faut que je casse ces tubes. Etudie mon cas, je parle trop, un jour je me ferai broyer, Mais si leur poids me fait ployer le dos, restera ma voix pour aboyer. Noyé dans le sang et les larmes, le sperme et la cyprine, Cette voix nous criant: «rendez les armes!», à terme faut que je la supprime. Primauté au corps humain, sa décomposition, Mic entre les mains, casque sur les oreilles: perte d’audition. Une condition collant mes basques, la peine un de ces morbacs, Du lead aux backs poussant mes tracks à me faire combler tous les corbacs. Come back pour ceux qui se reconnaissent à chaque mine usée, Jamais face à mon retournement de veste vous ne resterez médusés! J'm'en branle de la mouvance, que mes skeuds fassent un bide ou vendent, Que les gens versent une larme ou dansent, qu'ils se décrispent ou se tendent. Autant te dire que mon rap: monnaie d'échange, l'authentique en est le billet, Je reste hardwood classic même en jersey NBA ! Le biais que j'utilise, me sert à tenir jusqu'à demain, Mes textes depuis que les gens les lisent, c’est clair, je vous avouerais je chiale moins. Le moins que l’on puisse dire c’est que ma zik m’apaise, Ma thèse c’est qu’un pistil empêche à ce jour que ma fleur ne s’affaisse. Ca fait maintenant 12 ans que sans boussole j’écris tout ça, La vie d’un mec loosant seul dans un carcan couci-couça. «Mon petit poussin, ma puce» absent dans la bouche de ma reum, Font de mon lexique moins fin que Bacchus, un cri où j’explicite ma rogne. Je maronne ma joie, hurler ma peine m’arrange, Mais c’est pas mon sentiment majeur, à l’écart du micro je la range. La rancune devint avec le temps une arme blanche, Pour trancher les lacunes d’une race qui, froide comme le marbre, flanche.
3.
Un deuil de deux années, sombre brouille entre deux amis, Tandis qu'un aimait dire jamais, l'autre tenta de pimenter sa vie. L'avis des autres fut omis au sein de ce sale coup, J'aurais préféré qu'on en parle, qu'on reste homis, c'est ça le krew. Ces salles combles se reconnaissant dans nos textes et ouai c'est ça le fond, Puis vient le grotesque où chacun se traite de sale con. Et le mal qu'on se donnait pour que le groupe soit un homme unique, Maintenant je te vois comme une ex, je suis gêné quand on communique. Des feat de Phoenix à Zurich, de France et de Navarre, Ca n'a rien à voir, tout ce temps avec ma clique, moment dont je reste avare. Te voir faire une croix dessus ça me pousse à faire de même, Oui, je suis déçu, qu'il soit bon ou mauvais chaque souvenir est fait de peine. Est ce que ça la vaut? Magique, c’est clair que ça l’était, Mais l’amitié sans lavomatique ne peut que s’arrêter. Allaités au sein d’une louve, deux frères se déchirèrent, Mais décidèrent ici aux portes d’un moov, sans même se dire cimer, De tout stopper net. Trop d’orgueil dans chaque pénates, il me manque Le recul nécessaire pour encaisser ce que ce penalty me flanque. Paix à ma team, franchement je digère les restes, Et gère les vestes prises face à ceux dont les rêves visèrent l’Everest. Pour tous ces groupes morts sous les balles sur la ligne de front, Je jette au vent un pétale, ainsi font font font. Un jour, on y croit, un autre, on capitule; un, on sourit, l'autre, on se morfond. La vie reprend ses droits, je récapitule autant y aller à fond.
4.
L'indicible 02:47
Deux heures du mat', sortie d’appart', pas d’humeur de rentrer à pattes. Sens venir la peur et puis la palpe, fuis la lueur, autrui l’appâte, J’acquiers la palme, ma parano se nourrit de l’asphalte, Serein de façade, peur qu’on me savate, qu’on me fasse «halte». Mon cœur de basalte draine un sang noir comme mes pensées, Fréquentes passades, où j’attends de voir comment je vais trépasser. Dépasser un carrefour et servir d’exécutoire, Aucun pare-feu, la vie enfourne et impose à tous ce buttoir. Se faire buter pour un rien de nos jours est si aisé, Beaucoup s’y essaient, voilà pourquoi ma crainte est si élevée. Si elle veut bien ne plus me quitter, je me ferais louanges, Doux ange implorant pitié pour que le loup mange, Et change mes scénarios sordides en système immunitaire. Mon imagerie morbide transforme la peur en méfiance militaire. Littéralement assailli par des êtres éthérés, La peine d‘un homme qui a failli, ne pouvait qu’être: errer. Pas de seringues pointées, ni de pauvre badaud pinté, Je vois le bout de ma caisse pointer tandis qu’un graffeur loupe un T. Par cette marche, éreinté, noble repos sur le tableau de bord, Ce coup-ci c’est raté, ma tension partit franco de port. Sur l’autre bord, deux mecs qui squatte une Clio blanche me fixent, Je me dis: «planque le shit», car ces branqu' ils sentent le vice. Pas manqué, contrôlé par la B.A.C, que j’ai lassée, Les Adolf m’ont lâché: un black en golf est passé. Ma sueur froide s’est tassée, petit à petit le cœur se calme, Et le cul se cale, plus stable quand un gugus flâne. Qu’est ce qu’ Umungus trame? c’est une crainte indicible, peur de l'invisible, tel Al-Hazred hanté par une plainte imbécile. Je crois que mes reins sont les cibles de créatures ailées. A quel désordre m'as tu mêlé? J'entends leurs ordres: "raturez-les !" Tu es l’élu, armure métallique, je te rends grâce. J 'erre à ton bord, seul dans ces rues que la mort a grimées en glace. Ce souffle sur ma nuque semble armé d’une faux. A l’extérieur de ma hutte, je ne vois qu’une hideuse faune, Jonchant des pentes abruptes, tous prisonniers d’une fosse. Tout ce que leur âme abrite, une vision commune: Faust!
5.
J'aime cette sensation d'activité pendant que les autres dorment. En zone d'ombre, se sentir léviter, le monde affichant d'autres formes. D'autres normes régissent mon horloge biologique, D'hautes bornes limitant ce désert où l'isolement est trop logique. Mon logis, lumière tamisée, mouvement cathodique, Mais le son coupé, Kefyr sur MSN balançant : finis ton couplet. Je ne vais pas couper à une énieme nuit d'écriture sur athmosphère bouclée. Accouplé à mon antre, mon ventre se détend, Et tente par le jet d'encre de rendre le lever du jour moins inquiétant. Guettant le premier passant pour obéir au marchand de sable, Préfèrant périr en sa demeure, seul sans ses semblables. Sans blague, ce n'est pas de l'insomnie mais un dôme, Que tentent de construire mes peurs pour apaiser mes symptômes. Ca tombe comme la nuit, psychologique enfant lune, leur caste m'ennuie, et le soir mon entité en fonde une.
6.
Mes frustrations font couler l'encre, l'amour roucouler l'antre, D'où l'élan de plénitude sur instrumentation kool et lente. Cohérente, cette relation assèche ma plume, Peau errante, être transpercé par cette flèche m'a plu. A plus de 1000 bornes, c'était un sentiment de vide. Envie de danser sur un slow du billboard au détriment de vivre Le moment présent car on se rend compte que sans elle, il est fade. Chaque naufragé sans île est sensible à l'endémie des femmes, A l'accalmie des flammes, quand ce qui nous consume apaise. Le jour où l'on conçut ma peine, le remède a investi ses phrases. De ces frasques animales où l'organe est esclave, Et où le désir devient canibale, mon âme s'est affranchie et se lave. Est-ce là être amoureux? Je n'en sais rien, car trop de ghoules tronquèrent le terme Et trompèrent le derme jusqu'à ce que le chagrin et son trop-plein ne perle, Sur des joues lasses d'attentions fictives. Marre de ces connasses qui me firent toutes sentir victime. Mes omoplates se déchirent, je renais de mes cendres, Désire que l'opaque de mes dires de son sourire s'arme. Est-ce des ailes ? En tout cas ça y ressemble. Je ressens l'attrait d'un Seyar pour Saori San. Plus de relations puériles qui évitent les débats, de rendez-vous stériles où tu n'es qu'une bite et des bras. Débarassé de ce jugement imature, Dépassé le stade où chaque histoire se terminait par des ratures. Eratum, le mot connasse n'était pas approprié, Mais c'est comme aç, l'ampoule s'est grillée à trop briller. Vrillé par tant d'histoires tordues, ça me torture. Pourquoi l'homme aime a sacraliser des tas d'ordures? Dur dans le calbute comme dans le coeur, Je sais qu'il n'y a qu'une seule pute, c'est cette vie où mes rêves se transportent en tanker. Mais la rancoeur les torpille, m'attire dans l'abysse, Tanpis la surface se filme sur internet jouissant dans sa pisse. Puisse cette paix durer, que le sang de Mü ne coule plus, Qu'on ne sente plus ce goût de vieux et de cendre dans nos liens rompus. Conspuons l'illuminé qui se ment à lui-même. Con de suriner, de se ruiner et de ruminer quand l'ange dit qu'il t'aime.
7.
HH siempre 04:48
Le gangsta rap nous baise, mélodie pérave digne de la dance italienne. Un tas de foutaises qui, des bancs du collège au hall de tess', t'aliène. Trop de testostérone, ils rappent comme t'écris un texto et erronent ainsi Le fond et la forme, piloophaz, e-one et tchad voici Le son résistant, les nexus 6, dépistant les virus D'un rap qui n'est pas mort mais qui pense au suicide. Trop de soucis, l'argent, les femmes l'ont détruit Et la flamme est absente des yeux de ceux qui dominent le circuit. C'est cuit. Ils nous ont dilué comme le rock, Annihilant les côtés militants et délurés. Le froc se porte bas car le larfeuil est lourd, les chevilles démesurées. Le combat est pécunier, tous des tronpas à la rente assurée. Nous, on est là pour te rassurer, peut-être qu'on se trompe pas. Des plages azurées à la grisaille urbaine , tout se trace au compas. Les paillettes n'auront pas le dernier mot, Mon moov ne vend pas des palettes mais se télécharge par millions d'MO. Les démos circulent, les têtes hochent au fond des bars, C'est avec du recul dans les caboches que le jour de la course: pas de faux départ, Ou épargne la zique, fais du fric, devient golden boy, tape entrée, Pour vendre tes stock options ou pour download HH siempre.
8.
B.a.s.i.c 02:42
Fondu dans un magma de barbaque dont des tonnes dérapent, Comme pare-balles j'entonne des raps, la paix mon oeil de Thundera. C'est par hordes comme des rats, sous les ordres de Willard Que mes mots transcendent le mal et la rancune d'une vie hard. Un bout de viande, regard fuyant ou dans ses and-1, Un fou de glande, peu bruyant, concis dans le mic et dans le phone. Tant de folie meurtrière et de lâcheté accouplées, A l'age que j'ai, le cordon ombilical n'est toujours pas coupé. J' n'ai pas loupé le coche, refuse que la zique me paye cash. Vos clips sont plein de loches, mon imagerie dépeint le trash ou le teint Moche et blafard qu'arbore la vie. Le sang coule sur le bord de ma vitre, Si Aphrodite émerge des Néréides, alors aborde-la vite. La trique fouette mes flancs,les fantasmes de nos maîtres sont étranges, Orgasme malhonnnête, ils ont tranché pour le viol des anges. Descends de ton nuage, chambre mortuaire à chaque étage, Mais oublie ta peur car c'est grâce à ça qu'ils voilent les âges. B.A.S.I.C., sans honte ni fierté d'être blanc, Agoraphobe et cynique, ayant peur d'être grand. Et yo! on trafique, indépendante, ma clique l'est nettement, L'enfance et l'Amérique imbibent ma zique, mes vêtements. Aigri, mais les causes, je les ignore, Mentalité de John Rambo, rafale d'M 60 dans le monde d'Isidore. D'ici que je dorme sur mes deux oreilles, un tsunami de haine vous noiera. Mes larmes s'assèchent, maîtrisent le sable comme Gara. A l'arrache de mes beats, au rythme du sommeil, Les autres m'effraient, ominus nocturni, ennemi du soleil. Le seul règne que j'accepte est celui de mon royaume, Cercle lunaire fermé, fidèle aux préceptes jusqu'à l'aube. Allo maman bobo, ma vie n'est qu'une histoire de toto, Les grands sont méchants, font les beaux, trop c'est trop, j'ai fait popo. Au point où j'en suis, j attends, je regarde ma barbe quand elle pousse, Et quand le malheur surgit, je pense à une blague de Mel Brooks. Rox et Rouky, c'est chouette, mais la vie c'est Razorback, Trop d'échecs, rien ne se résorbe, j'étale mon trac et suis les ordres. D'une nature complexe poussant aux paradoxes, skyzo : info ou intox? Non, juste un coeur froid attaché à un fox.
9.
Bop ya head 06:08
Plus de 10 ans de retard, ça me fait une belle jambe, Et plein de gens trouvent ça trop tarte, qu'on peigne les murs, qu'on chante d'une voix trop crade. Perso j'ai testé les deux, le premier donna une fresque des plus hideuses, Le second me protège encore de leurs médecines pernicieuses. Que l'on me crève les yeux, je saurai encore tâter l'AKAI, Car quand je rappe, j'ai l'impression de pouvoir dunker malgré ma taille. En temps de crise, presque sur la paille, mange des pâtes et tape des beats, Transcris tes rêves,la peine est moins pénible écrite. Les cris recouverts par les clics d'instruments électriques, Masterise les kicks, si je prends un deuxieme sample, c'est pour l'éthique. Rien de politique, c'est pour les tripes et la nuque, Faire triper la muse, une musique pour te dériveter l'anus. Ecoute ça. C'est comme un coup de sang, un exorcisme, une entité qui se taille, Sous forme de 16 écrits, mais qu'ils appellent quand même freestyle. Installe l'ambiance 90, plus 4 MC pour la kicker, N'oublie pas ce qu'on revendique même sur une track peu compliquée.
10.
Papa, maman 03:19
Père instit', mère au foyer, noyé dans le liquide amniotique, Je voyais déjà le chaotique, j'avais pas la motiv'. Broyer du noir, seul dans ma bulle, deviendrait la routine. Papier buvard, sortir de la couveuse, j'ai pas pu Papa maman, je parle pas d'avant, rébellion à deux balles Ce qu'avait à dire l'adolescent ne sentait pas la lavande, Mais je déballais rien, égoiste et immature, feignant galérien Ruinant ses remps, passant 7 fois le permis voiture Une troisième année de term', digne des sous-doués Je m'en battais de perdre, entretenu et sûrement trop couvé Mais comment en vouloir à une mère de trop aimer J'étais qu'une merde, je méritais, et de coups, personne ne m'a roué M'avouer ses fautes fut dur, on trouve toujours des excuses Pour ne pas gérer ses défauts futurs, plus d'une ruse, Je fustigeais la terre entière, cloîtré dans mes rêves Vous tenant à l 'écart d'un monde où vous êtes, pour toujours, roi et reine. Me prenez pas pour une buse Mon père c'est l'homme le plus classe du monde Vous n'aurez pas d'excuses S'il a pas le titre, moi je pose une bombe Ecoute maman C'est ton fils Allan N'attends pas que je sois grand On se retrouvera devant Francis Lalanne. Quand t'écoutes mes premiers disques, tu te dis: je vais me pendre Mais ne serait-ce pas Otis Redding et James Brown auxquels mon père m'initia Qui firent de moi un MC, ou ce qui y ressemble Merci p'pa, ça m'évitera le tuning et Ibiza Une bise à m'man, car bizarrement, malgré le peu de bornes qui nous séparent C'est au téléphone, qu'on se voit le plus souvent, car je m'égare A me dire que tout est immuable, et le pire, c'est qu'en même temps La peur de vous perdre, ruine mon développement durable. Du rap au basket, des maquettes au diorama, j'étais libre Des bons p'tits plats dans l'assiette, j'étais ivre d'amour en odorama, Entouré de chiens et de chats, j'ai pas attendu Booba Pour comprendre qu'au beau milieu de ça, l'être humain Etait une entité dont il fallait se méfier . Chérubin Puis ado à l'identité tuméfiée, c'est les miens Qui dans cet enfer, m'ont permis de tenir debout, Et quitte à en faire trop, je suis fier de vous.
11.
Arkham boros 03:42
Ma rue, faut qu'on le reconnaisse, c'est beaufs et bourges de droite, Qui pour le plaisir, se payent des fonds de commerce. La gauche caviar les pompe, se cloître Derrière ses haies bien taillées, ses piscines et ses 4x4, Costard au taf, week-end bondage, tenue en laisse à 4 pattes. Ici y'a pas de tess, une poignée de lascars tranquilles, Des pegs tunent leur caisse et se croient tous au nascar en ville, Mais restent peu de temps en vie. On soigne leur perte à l'aspégic, Ou par chance, père et mère assument un fils tétraplégique. Mange ton platane et gicle, tue tes acolytes, Mais j'balaye devant ma porte, beaucoup de mes potes finiront alcooliques. Rien de comique, les milices nazies s'entraînent sur les hauteurs, Les vieux transpirent la gentillesse mais ils n'en ont pas l'odeur. Et moi je suis là, rôdeur, aux dents limées, parodiant quand le temps s'y met La bête qui a peur, car l'herbe est noire, je veux transhumer. En résumé, j'assume ça, vivant dans la science-fiction. J'aime ce cul-de-sac, fait d'étreintes et d'autant de frictions.
12.
Sur le beat à la Miss, un spleen alarmiste m'étreint. C'est étrange, ce coup-ci c'est pas le mien, mais celui de ces gars et de ces filles Qui te croisent le matin et te disent "à la bien?", A 13 piges, tisent de la bière, effritent le tamien. L'air triste, Ils rasent les murs, décollent les affiches. C'est dur de savoir ce qui leur fiche Cette frousse de la vie. On garde peu de rêves, de peur que ça s'épure. Mais ils aiment gol-ri, ça c'est sûr, esclaves de l'envie, Si soudaine et éphémère. Avec nous, là se fait la césure. Les mortes saisons passent et se ressemblent toutes. Ils traînent les pieds le long de la route, mais jamais ne lève le pouce. Ecoute, j'vais pas te dire que la vie est douce, j'en ai encore des croûtes, 30 piges, ça me dégoûte, j'écris toujours mes doutes, putin... ! Mais y'a la passion, depuis plus d'une décennie, ces décibels, ces sons de tant d'ethnies, La musique entité si belle. L'ennemi, c'est l'ennui, on fait des conneries au lieu de faire un groupe. Dans leur lit on ne rêve plus, on fait gaffe à la coupe. Génération mono-parentale, écorchés sentimentaux, Ils comprennent pas que la vie remballe, tous venu au monde dans ce bandit manchot. Trop de paillettes, ça foire grave, Internet et branlette, problèmes de dos devant World Of Warcraft. Y'a que du cafard dans leur tête, comme partout trop de blafards dans leurs fêtes, Peu de différences entre tournante et partouze. Et leurs quêtes sont si larges, leurs règles sont si vagues, Qu'ils sont dans le sillage du zombie. La faute à ce poste et à son ensilage. Capte bien le message, y'a pas marqué Yannick Noah. C'est pas la voix des sages, j'analyse juste le dressage et le trauma. Et quand on matte ce que ça présage, dans leurs larmes et dans le ciel, On sent un malaise qui s'installe, on annihile leurs potentiels. Avec mes potes on le sait, ils nous ont fait pareil. Mais on a matté Mac Gyver, on est moins con qu'il n'y paraît, Car le paradis est en nous, et même si dehors c'est tendu, Le pari n'est pas fou, transcende-toi, tu verras bien le rendu. J'aime pas la foule, mais parmi eux tant de délires sont plausibles. La foudre dans les yeux, style rien à foutre, moi je dis que c'est possible. C'est aussi simple que ça, mais c'est un trentenaire immature qui parle à Des gosses trop adultes, dont on modifia la nature il y a de ça Des décennies. Tant de couleurs dans leurs dessins, mais dans le regard c'est gris. Le scénar se répètera-t-il ? si oui, je les plains car on est déja aigri Et plein. Mais on écrit et peint, on danse sur notre propre requiem. Maintenu dans l'ignorance de tout ce qu'il aime, l'enfant Avancera timide. Et tant de parents ne recherchent pas l'alchimie, Elève ça comme des chiens, me font rêver à la castration chimique. Je m'immisce ptêtre trop, mais combien j'en ai vu se débarasser de leur ado toute l'année, Comme un fardeau qu'ils doivent traîner. Prends tes valises, ton billet de train "voilà 10 sacs". Et cet été ça va se racheter lors de vacances paradisiaques. Ils trouvent bizarre que leurs mioches partent en vrille, c'est une plaisantrie? Vos notions de sexe et d'argent amènent la mort en ville.
13.
Performeurs 04:24
Si Marseille se limite au piano, St-é c'est la guitare sèche. Fardeaux de maux, flow de prolo et beat qui te harcèlent. Une parcelle d'égo dans le champ lexical, Mais je suis pas le Marc Dorcel des mots, ce qui se passe est si grave Que cigales et fourmis s'égarent, s'étalent, s'écartent ainsi du droit chemin. Pour garder le cigare, on dit aux autres:"fumez 2, 3 joints". Dis-toi bien que ces gars sont au service de ceux qu'ils combattent, Et constate qu'ils ne sont que des fake comme Steven Seagal. Si je gueule dans la membrane, c'est qu'au bout de mon bras De vulgaire âme en peine, tracas et drames coulent, proches de la rengaine. En temps de guerre, j'entends dire qu'on se calme passé la trentaine, Qu'on se crame plus, qu'on donne tous dans la dentelle. Mais ça pue. L'enfer de Dante tel qu'il se transcrit ici-bas, Oblige mes syllabes à voir amour et haine évoluer en tandem. A bon entendeur, de tout ça, mon salut dépend. Bande de branleurs, c'est pas pour les jantes alu, les putes et les pompes.
14.
La France pays où un homo peut brûler vif, Pour moi ce n’est qu’un mot, mais pour eux, l‘amour de plage passe à récif. Je récidive et tergiverse depuis «Vis avec». Le rap français n’a pas grandi, son flow a toujours besoin de bavette. Lavette, lopette, travelo ou encore sale PD, Ce moov’ n’est pas le seul à noircir le tableau, j’ai de quoi être peiné. Mes aînés, mécènes de l’intolérance, n’ont pas lésiné, Et posèrent sur papier ce qui poussa à l’errance Des tas d’êtres déprimés, montrés du doigt, pestiférés, Avec pour seul choix, sauter du toit, avouer en différé. Référer aux instituts de ses penchants sexuels, Crois moi, c’est diaboliser le cul et noircir le sensuel. Pas de sang sur elle, la honte d’une mère, coup de couteau sans surin. Combien de filles ou de garçons se taisent pour garder le père serein? Terrain houleux mais je m’engage dans la crise homophobe, J’emmerde ton dieu, conservateur, ta bible en guise de chloroforme. J’aime les femmes aux formes prononcées, l’esprit en renfort, Pas une raison pour renoncer, je militerai sans temps mort. En morse, mon texte s’apparente à un S.O.S. Par un Hip-Hop alternatif j’harangue en tenant toutes mes promesses. Vos messes glorifient la relation homme/femme, Mes textes mettent au défi ceux qui par ces mots comblent leurs fans. Car trop de fleurs fanent, l’intolérance noircit leur trame, Les homophobes ne valent pas mieux que tous ceux qui tapissent leur flamme. Lyrical Orphan, enfant d’une culture si lointaine, Je profane la sépulture d’un monde odieux datant de plus de 20 siècles. Mais tout devint sec et leurs positions, ils maintiennent. Malsains spectres, à l’inverse desquels je dépeint le sexe, Plus d’un texte limite les femmes à écarter les cuisses, Et plein se vexent de voir certains hétéros imiter les Queers, Epuisent l’amour, ce trésor victime de cons cupides, Alors que des parents gays valent mieux qu’un beauf qui frappe sa concubine. Stupide, tu haies les homos, vas y tue-les! Ou pèses tes mots, rends logique ta connerie et arrête donc d’enculer Celles que t’appelles «tes meufs», et protège plutôt tes seufs, Car le sida est tolérant face à lui y’a que des frères et roeus.
15.
Who would've thunk it- the way that this whole rap thing can function And the way that 2 complete strangers can create combustion Yo who would've thought- who would've even pondered the notion That the strength of Hip Hop reaches far beyond the oceans And back- my man Skyz laid down the track And once I heard it, I decided that I'd lay down the facts It may sound wack- it may sound like a landfill But it might be the type of vibe that both you and your man feel ---- I keep my hand filled with mics, merch, and pencils And I can serve any cat thinkin that my words are simple Go research my credentials- I ain't just getting started I've been grindin for a while, and I ain't the type to be lathargic I'm an artist, a critic, a poet, and I'm a cynic That means even if I'm hatin, I'm still saying something splendid And I meant it- if I said cause these words are the truth And I'm sure I've got some skill cause this verse is the proof J' prends le mic et entame, one love à mon Dam et Antoine. En toile de fond, un havre où les feat vont au delà les montagnes. Ce qu’on gagne? absolument rien. Cette connexion déficitaire Restera pour nous un bien, et pour les autres: goutte d’eau dans une citerne. Si t’aimes, c’est que t’as compris les buts et les aboutissants. Compile nos sons fat et bruts pour l‘auditeur s’abrutissant. Tissant notre toile sans connexion notoire, on trace, On ne frôle pas le même trottoir, c’est pas pour autant qu’on se clash. Et on se cache pas non plus, un minimum de reconnaissance tout ça, Sans que personne ne lâche son cul, l’intégrité de l’homme comme essence. Mes sens à l' affût, se mêlant à ce raffut, M'affuble d'une armure, faite d'amour et de refus, que l'élan affûte. Au fur et a mesure, les rangs s'élargissent, L'unité s'apprend et s'enregistre, sortant le moov' de sa léthargie. Archive tout ce qui balance entre nos paires de ventricules, Le sommet ne fait pas la montagne, c’est la somme d’autant de monticules.
16.
J'aurais aimé que mes animaux parlent, que mes jouets s'animent au parc, Que les oies s'agrippent aux barques, confisquant leurs limites aux cartes, Afin de ne plus jamais afficher cette sale mine opaque, Je me sens figé dans une rupture subite du myocarde. On me dit qu'au quart de ma vie, mon statut est celui d'arti, Dans les deux cas, je suis pas ravi car le mal c'est pas Morearti. Parti comme Belle et Sébastien d'un magnifique alpage, J'ai délaissé l'âge saint, devenant musher en déficit d'attelage. Ca te lâche du jour au lendemain, l'innocence se brise, Tous nos sens se biaisent, l'enfance te bise, la vie d'adulte te baise. Des filles incultes te plaisent, malgré une poignée d'églantines, Le refus te blesse, les rêves handicapés à l'instar de Clémentine. Cantine pour tous, jeux d'eau, les ricochets font plouf, Sucer son pouce, puis les cours de judo, toutes ces pensées sont douces. On souffre de cette vie qui s'altère, j'ai oublié de sauvegarder. Cette armure à terre n'appartient pas aux chevaliers d'Asgard. Entre un donjon et un dragon, j'ai rencontré le génie, longé le lagon avec Matt et Jenny Donné le même nom à tant de génisses. Les inepsies de la Noiraude me manquent, la peine me taraude, me flanque. Un cafard qui derrière je ne sais quelle plainte se planque. C'est bancal, fini ce temps où on se dit: y'a qu'à rire, Oubliant Yakari, maintenant à chaque bal, on voit Carrie. On se croit carré car à quinze ans on acquiert le booster, Ca me fait marrer, moi je pédalais rêvant encore de Punky Brooster. Sous cet air froid et ces lyrix qui ont un goût de métal, Se cache un coeur de Demetan, rêvant d'amour sous des pétales. Sous ses pédales, le temps speed ma vie, transforme en tombeau ma zik, 106 ou Twingo, j'm'en branle, moi je veux une Boumbo magique. Je m'agite dans ce tourbillon comme Buck Rogers, Rongé par le remords, je rêvais d'autre chose, tous mes projets sont morts. L'imagination à haute dose a démontré son tord, L'analogie vie et rêverie se numérise, tous les sons tordent. Moi je veux qu'on dorme bercé par le vent dans les aulnes, Piloter le condor, croquer ces fruits vendangés par les autres. Mais les hôtes de cette sombre demeure, des connards vils, Désirant chacun devenir les plus puissants de tout Canard Ville. Alvin, Simon, Théodore, un lait de poule et son odeur, Un baiser de notre mère et on dort, puis on devient l'auteur D'épopées sans limite, bien avant qu'elles s'enlaidissent. Joyeux et tristes, mes souvenirs sont métisses, et leurs cendres sont mes disques. Les risques à s'attendrir trop tard sur l'air de Cadichon, C'est vivre otage sans qu'on te le dise d'un monde où tout n'est qu'addition. Une condition de bourriquet, être chaque jour au piquet, Ce qu'on nous vole, c'est bien plus grave que les petits soldats qu'on piquait. Compliqué, moi ma nounou, c'était les Muppets Babys, Gaga se prénommait le doudou, enfantines restaient mes bêtises. Maintenant je suis Bumblebee, esclave des Decepticon, Mais votre taureau de feu n'atteindra jamais ma dernière licorne.
17.
Outro 01:49
18.
Beat latino, un çaifran, deux ricains, et tout à coup s'effondrent Les remparts puritains. L'orage se lève et gronde, endure et tiens. Tu retiendras tous les bénéfices du mélange ethnique et culturel. Vaut mieux un p'tit métisse qu'un grand blond sculptural Aux yeux bleus, le sang pur et au premier p'tit rhume tu crèves. Que notre art scriptural élève les consciences, fais en le voeu, fais en le rêve, Le futur passe par ça, quoi que tu fasses, C'est inscrit, même l'homme manichéen a plus de deux faces. Farce est notre nature et forcé d'admettre notre race immature. Multiple est mon être, jusqu'à l'ossature, Mais honnête même lorsqu'il appose diverses signatures. Je suis comme ça, je balance entre lettres de noblesse et ratures, Une culture venant d'N.Y.C, et ce sans bouger d'ici, Une vie d'Européen concrète dans le récit, Métissant les origines pour ce cocktail qui met le feu, Un beat d'S.E.B, Piloophaz, Breakdown & Main Flow.
19.

credits

license

tags

about

Back To Reality rds France

contact / help

Contact Back To Reality rds

Streaming and
Download help

Report this album or account

Back To Reality rds recommends:

If you like S/T, you may also like: